1. Le grand rendez-vous à Hamburg – le 12 mai 2010
Quelle journée de folie pour le foot européen ! Le 12 mai 2010, le Volksparkstadion de Hambourg vibrait au rythme du 2010 UEFA Europa League Final. Dans une ambiance électrique, sous un ciel froid de 8 °C et avec 60% d’humidité, les spectateurs ont assisté à un match inoubliable qui s’est terminé après prolongation par une victoire 2–1 de l’Atlético Madrid face à Fulham.
Ce fut le grand final de la saison 2009–10 de l’UEFA Europa League – une compétition qui avait revêtu un nouveau visage après avoir été anciennement connue sous le nom de l’UEFA Cup. Un rendez-vous où chaque minute était un véritable concentré de passion et de drame footballistique !
2. Des équipes aux destins contrastés
D’un côté, l’Atlético Madrid, club espagnol au pedigree européen, qui en remportant ce match, rafraîchissait sa collection en décrochant son deuxième titre majeur en Europe, le premier datant de 1961–62 lors de la Coupe des Coupes. De l’autre, Fulham, l’outsider anglais qui, en participant à cette finale, écrivait l’une des pages les plus surprenantes de son histoire. Ce club évoluant en seulement sa deuxième saison en compétitions européennes, n’en était pas à son coup d’essai, puisqu’ils avaient déjà remporté la Coupe Intertoto en 2002–03.
Pour Fulham, c’était comme une dernière chance de qualification pour continuer la balade européenne la saison suivante ; ils se retrouvaient à 17 points des places qualificatives de la Ligue Europa en Premier League. Mais face à la puissance d’un Atlético toujours assoiffé de succès, le chemin se révélait semé d’embûches…
3. Un parcours riche en émotions jusqu’à la finale
Le chemin vers la finale n’a pas été de tout repos, pour aucun des deux finalistes. Fulham, ayant éliminé le champion en titre Shakhtar Donetsk, se présentait à leurs premières grandes confrontations européennes contre des équipes venues de contrées bien différentes. De son côté, l’Atlético Madrid affichait au compteur déjà plusieurs finales européennes – dont la regrettée défaite en 1974 face au Bayern Munich lors de la finale de la Coupe des Clubs Champions.
La route avait été longue, avec des rencontres marquantes telles que la confrontation d’Atlético contre des équipes anglaises avec un bilan mitigé de 6 victoires et 5 défaites sur 19 matchs. Chaque match était une bataille pour décrocher la gloire et pour inscrire un nouveau chapitre dans l’histoire du club.
4. Des enjeux de qualification et de fierté nationale
Au-delà du trophée européen, ce match revêtait une importance cruciale pour la suite des aventures européennes de chaque équipe. En remportant le match, l’Atlético Madrid se qualifiait automatiquement pour l’édition 2010–11 de l’Europa League. Ironiquement, malgré leur défaite en finale de la Copa del Rey contre Séville, ils continuaient à se battre pour une place en Europe, soumis à la dure réalité de la Liga où ils se trouvaient en neuvième position avec un écart de 8 points avec les places qualificatives.
De son côté, Fulham ne devait plus attendre. Ce match était leur ultime espoir pour décrocher une place en compétitions continentales, une quête qui résumait toute l’épopée récente du club et la passion de leurs supporters.
5. La magie et l’histoire de l’Atlético Madrid en finale
L’Atlético n’était pas étranger à la pression des grandes finales. Ayant participé à quatre finales européennes antérieures, ils connaissaient bien les affres de la défaite comme celle contre le Bayern Munich en 1974. Pourtant, cette victoire 2–1 apportée après prolongations marquait la revanche tant attendue, celle d’un club qui retrouvait sa dignité européenne après des décennies d’attente.
Diego Forlán, l’homme du match, s’est une fois de plus illustré par sa performance héroïque pour offrir aux colchoneros un triomphe mémorable. Sa performance fut le symbole d’un Atlético déterminé à écrire l’histoire, en ajoutant une nouvelle page riche en émotion et en passion.
6. Un stade mythique – Le Volksparkstadion
Le choix du Volksparkstadion n’était pas anodin. Ce stade, véritable temple du football à Hambourg, a déjà vu défiler maintes légendes. Construit à l’origine à l’emplacement du Bahrenfelder Stadium et rénové pour devenir le Volksparkstadion, il peut accueillir plus de 57 000 spectateurs, bien que pour cette finale, la capacité fût réduite à environ 51 500 places après transformation de la tribune nord.
Hamburger SV, le club hôte, avait lui-même connu la douleur de l’élimination alors qu’ils avaient été battus par Fulham en demi-finale, doublant ainsi la déception d’une ville avide de trophées. Le Volksparkstadion a d’ailleurs accueilli plusieurs grands événements, dont des matchs en Coupe du Monde 1974, UEFA Euro 1988 et la Coupe du Monde 2006, faisant de lui l’un des lieux les plus prestigieux du football européen.
7. Une identité visuelle unique et une cérémonie riche en symboles
Comme dans les récentes finales de l’UEFA Champions League et de l’UEFA Cup, le final de l’Europa League 2010 bénéficiait de son identité graphique propre. Révélé le 30 novembre 2009 à l’EAST Hotel Cinema de Hambourg, le logo représentait deux footballeurs en pleine lutte, enveloppés dans un design moderne mettant en scène la silhouette emblématique de la ville. Une création qui traduissait toute l’essence d’un événement où l’émotion et la passion se mêlaient dans une danse effrénée.
Cette cérémonie de lancement fut rehaussée par la présence de figures marquantes comme Karin Von Welck, Wolfgang Niersbach, Bernd Hoffmann et Horst Hrubesch, symboles de la ferveur sportive allemande et de l’engagement dans le monde du football.
8. Le ticketing et l’urgence d’un public enfiévré
La finale n’a pas seulement mobilisé les joueurs, mais aussi un public international avide de vivre ce moment historique. Avec environ 25% des billets alloués à chacun des clubs pour leurs supporters, et près de 5 100 billets réservés au public international, la demande fut telle que le tirage au sort s’est imposé pour combler les attentes.
Ce processus de billetterie, débuté pour les résidents allemands le 1er décembre 2009 et étendu à l’international le 24 février 2010, témoigne de l’engouement mondial pour ce match. Chaque supporter, qu’il soit local ou venu de loin, voulait être témoin de ce choc des titans sur le sol allemand.
9. L’arbitrage de Nicola Rizzoli – Un contrôleur de la passion
Pour encadrer cette rencontre épique, c’est l’Italien Nicola Rizzoli qui fut désigné comme arbitre. Fort de son expérience internationale depuis 2007, Rizzoli avait déjà dirigé de nombreux matchs de l’UEFA Champions League et de l’Europa League. Sa gestion du match, bien que parfois sous haute tension, renforça l’impression d’une rencontre disputée avec une intensité rarement vue.
Outre la finale, Rizzoli avait déjà pris en charge plusieurs rencontres importantes, notamment le match retour de Liverpool contre Lille à Anfield. Son rôle fut capital pour maintenir l’ordre sur le terrain, permettant ainsi aux joueurs de laisser libre cours à leur passion et leur talent, dans le respect des règles du jeu.